"Huit heures du mat' j'ai des frissons
Je claque des dents et je monte le son
Seul sur le lit du char en folie
Dans mes draps bleus froissés
C'est l'insomnie
Sommeil cassé"
Ce n'est pas le char du cauchemar mais presque... Autrement dit pendant Carnaval, le mardi gras ne rime pas vraiment avec grasse mat, même sur une literie géante de rêve.
En tout cas notre comédien, spécialement tombé du lit, ne s'y fera sans doute jamais... Mettez-vous à sa place, réveillé manu militari par une cloche aussi grave que celle de "Hell's Bells" du groupe d'insomniaques ACDC, il devra sourire ensuite à tout un public sous sa tignasse hirsute et son pyjama de gala du dimanche, avec la sérieuse impression que son lit évolue comme un tas de boue à travers le graisseux périphérique parisien.
Ce char dont l'énergie communicative se remonte comme une pendule ou plutôt un réveil-matin, est une belle mécanique auquel notre ressource humaine apporte toute sa fantaisie sonnante et surtout trébuchante. Que va faire notre rêveur en solitaire lorsqu'il se découvrira star de matelas au milieu de la foule... Une histoire à dormir assis.