Voici un irrésistible conte fantastique pour les amoureux des créatures de tous poils, mais aussi un intelligent plaidoyer contre certains "montreurs" d'animaux réduisant leurs compagnons à des esclaves.
Il était donc une fois, le dernier ours blanc comme la glaciale banquise... Une nuit, ce spécimen unique est mis en cage sans ménagement et réduit à la captivité, mais surtout condamné à une maltraitance perpétuelle, de ville en ville, sous le fouet d'un ignoble personnage, charlatan de foire et monnayeur de souffrance.
Cet atroce manège s'interrompt lorsqu'une jeune fille, toute aussi courageuse que belle, sauvage comme la bête qu'elle veut sauver et au visage aussi cristallin que l’étoile polaire, se hisse au milieu du public et s'interpose entre l'ours géant et son cupide et cruel ravisseur pour stopper le pitoyable numéro digne plus d'une arène morbide que d'un zoo ambulant.
La jeune femme inconnue qui chérit la Terre comme la vie, comme parachutée de Pandora, réussira-t-elle à réveiller le reste d'humanisme du geôlier et surtout sauvera-t'elle le grand Ours de son incarcération et des sévices humains plus sauvages que la bête dite sauvage.
Le conte est aussi une parabole sur la liberté qui condamne chacun à faire des choix chaque jour dans sa vie pour s'accomplir et au final rester libre soi-même. Le Le seul survivant polaire du fragile paradis blanc est un monstre de beauté et la jeune femme est toute aussi solitaire et perdue que lui. Le compte à rebours est parti jusqu'à la libération de la Bête et de l'esprit de la Belle...
Cette fable est aussi une belle défense de l'idée de vivre en symbiose avec les animaux. Un peu d'amour d'ours et l'esclavage disparaît. C'est ainsi que nos éleveurs et dompteurs sont toujours emprunts du plus profond respect de ces êtres dont l'âme bat en résonance avec leur coeur, lorsqu'ils leur demandent quelques exercices, comme un précepteur à son élève qui lui rendra bien son attention un jour d'une autre façon.
L’ours, roi des animaux du Nord, carnassier des cavernes, fait aussi écho à notre désir d’éternité, dans le sens de communion avec la Nature et l’envie impérieuse de recouvrer l’harmonie avec son cycle éternel. Et comme dans les films de James Cameron, de Abyss à Avatar, on se surprend à croire que l'amour peut être la seule force naturelle plus forte qu'un pouvoir surnaturel, permettant par exemple la survivance de l’âme, entre toutes catégories d'êtres vivants.
Mieux, ce spectacle c'est l’espoir vibrant que dans chaque cœur d'Homme et a fortiori de femme, un "Amour d'Ours géant" sommeille pour se réveiller un jour au bon moment.