Aller plus haut, c'est la promesse logique des échasses... Mais pourquoi faire diront certains (dont Manu). Pour contempler, combattre, cueillir, surveiller, danser, jouer! Simplement votre atelier d'échasses vous prouvera qu'il s'agit d'un bel exercice d'Art de la rue et d'une pratique festive destinée à se surpasser à la verticale, à l'instar des échassiers de l'Afrique de l'Ouest, tels les Dogons au Mali ou des échassiers géants de près de 4 mètres du Sénégal, du Togo, de la Côte d'Ivoire.
Farcies de légendes, truffées de belles histoires et défis, les échasses font les belles heures des spectacles de rue ou du cirque. mais dans un vent de modernité, elles se sont aussi élancées vers des records purement sportifs.
Elles s'appellent les échasses urbaines et font plutôt ressembler cette discipline à un épisode de l'homme qui valait 3 milliards, c'est-à-dire sauter sans effort à plus de 2 mètres de haut ou courir tranquilou à plus de 40 km/h... Oui je sais, vous êtes déjà en mode bionique et donc fan d'échasses!
Mais après la quête de l'altitude voici celle de l'attitude avec l'atelier d'Art du mime. Plus d'accessoires, plus de son, plus de paroles, juste l'Art du geste dans lequel le mime, farceur, bouffon ou comédien, évoque une histoire dans l'imaginaire du spectateur, ou encore la pantomime qui plus intériorisée met en scène l'acteur-mime dans sa propre histoire.
Malgré cette rigueur formelle, les acteurs muets font pourtant depuis si longtemps s'esclaffer et rugir d'émotion le public: faisons donc, dans votre atelier mime, un hommage sans son ( coucou Véronque si tu nous lis) mais avec du bruit à Chaplin, Keaton, les Deburau, les Marx Brothers, Jean-Louis Barrault, Marcel Marceau, Courtemanche et bien sûr Debureau. Ce mime franco-bohémien joua au théâtre des Funambules pendant un quart de siècle jusqu'en 1946 et devint immortel grâce à Marcel Carné, incarné par Jean-Louis Barrault dans "Les Enfants du Paradis" en 1945, le fantastique film au sens propre, dans lequel il joue le plus symboliste et universel des Pierrots modernes, érigeant la pantomime au sommet de la poésie pas si lunaire que ça.©