Ce groupe déambulatoire de musique d'Afrique est magique !
Ces diables rouges sont un concentré de savane animée et animiste, tel un grand cirque convoquant les esprits et s'élevant avec eux, au son des tambours, à l'énergie des danseuses et à l'insolence des acrobates, vers une transe de rue à laquelle n'auraient pas osé participer la grande majorité du public...
Le rythme envoûtant des tambours comme une offrande aux forces déchaînées de la Nature, mais aussi comme le témoignage d'une Histoire odieusement enchaînée...
Ce cirque d'Afrique est une vraie thérapeutique : on peut se sentir loin de ces latitudes et pourtant dans le public la chair de poule circule vite comme un virus d'affection, c'est la chaude émotion qui assaille tel un guerrier et transperce d'un coup de sagaie pour distribuer une gaîté générale hautement contagieuse.
les derniers récalcitrants aux rythmes du djembé, ce tambour n'ayant rien à envier aux beats électroniques des raves occidentales, pourront plutôt succomber aux charmes des exploits athlétiques des acrobates, échassiers et danseuses possédées, momentanément bien sûr, par la force des esprits vaudous.
Les Diables Rouges d'Afrique de l'Ouest feront revivre cet ancien culte cosmique originaire du Dahomey puis comme une traînée de poudre enflammant les Caraïbes, le Brésil et la Louisiane à l'une des pires époques de l'humanité que fut l'esclavage.
Au delà, c'est le cas de le dire, des rites initiatiques ésotériques, des sacrifices d'animaux, des zombies et de la sorcellerie sur poupées vaudous, il faut voir et admirer plutôt ce que la culture africaine aura échafaudé de plus poétique et artistique pour ne pas succomber autrefois à la traite négrière.
Pour laisser une petite place au surnaturel et pour s'amuser à se faire peur 5 minutes, la légende de nos Diables Rouges dit tout de même que lors d'une fête de ville en région parisienne, lorsque les percussionnistes firent parler les tambours djembés non loin de l'église, les carillons se seraient déclenchés inopinément pour couvrir les sons "diaboliques" et la "magie noire" déployée par les artistes.
Mais entre nous, en ces temps de repentances et de mondialisme cupide, qui a vraiment vendu son âme au diable à une certaine époque ? Une poignée de "tribus" africaines ou la dite "civilisation occidentale"?
Par contre au premier plan de votre célébration afro-carnavalesque, l'esprit reste bien sûr celui de la fête et du carnaval musical communiant tous les présents pour allumer le feu et le rythme !
Pour les autres absents, on fera un mail à Johnny le pyromane et surtout Jimi Hendrix, le voodoo child de ses premières parties...
Les Diables Rouges, groupe musical et visuel déambulatoire : 5 ou 10 artistes dont 3 danseuses, 5 musiciens percussionnistes et 2 échassières dans une création originale en costumes noirs et rouges.