Quand un site rencontre un autre site digne d'intérêt dans l'océan du web, qu'est-ce qu'ils se racontent? Des histoires d'ancres qui créent des liens. Les ancres sont ces mots bleus soulignés, non pas ceux de Christophe et son histoire d'amour sans paroles, mais les fameux lieux hypertextes, révolution primale de l'internet.
Ces mots soulignés qui font passer d'un clin d'oeil, d'un domaine à un autre, d'un savoir à un univers parallèle. Toute l'histoire du net s'est bâtie là-dessus mais surtout celle du navire amiral Google qui inventa avec un bonheur suprême l'algorithme qui allait le roi du monde (publicitairement parlant et chiffrant surtout).
Le Pagerank, inventé par Larry... Page c'est amusant, est donc cet algorithme (un brevet et une marque déposée) permettant de classer votre site dans les pages de résultats du moteur en fonction des liens externes qu'ils reçoivent d'autres sites et plus ces sites ont une notoriété et une autorité, mieux c'est pour votre score.
Ce graphe galactique de liens a été longtemps le critère principal d'évaluation de votre site face à celui de vos concurrents. Sauf que là aussi comme dans le domaine de l'audit technique et ses magiciens de la première position, des milliers de margoulins du lien "malin" et de la science occulte se sont donné pour mission de détourner les guidelines de Google en créant des milliards de liens factices.
Le netlinking clandestin baptisé "blackhat" a donc noirci le web. En gros et pour faire encore dans les solutions les moins inavouables, il suffisait par exemple de s'immiscer dans les commentaires de pages de sites de haute notoriété (comme ceux pourquoi pas du gouvernement) et d'y faire un lien vers tel site x ou y...
Ou encore de créer une flotte de sites satellites avec des identité différentes de celle du site amiral et puis enfin mais c'est moins grave d'investir les annuaires de site et ceux de communiqué de presse en y semant là aussi des liens "dofollow" c'est à dire autorisés à être suivis par le moteur, vers le site x ou y, qui donc se voyait boosté dans les résultats en dehors de ses caractéristiques de contenu ou d'efficacité technique.
La caserne Google réprima sévèrement en sifflant la fin de la partie avec une mise à jour de son algo baptisée "Pengouin" sonnant un glas bien glacé pour les bidouilleurs mais aussi fianlement aussi pour le Pagerank lui-même. Les spammeurs du pas très netlinking avaient fini par tuer la poule aux oeufs d'or...
La poule ou bien le goret, pour Olivier Andrieu, le premier théoricien du SEO libéré à la française qui pas plus rebelle qu'inféodé aux règles rugueuses et troubles de Google, dénonce néanmoins les stratégies sales érigeant le détournement du système. La poule ou bien le bourrin, aurait dit Laurent Bourrelly la star qui fait souvent son ciné dans le SEO en ayant néanmoins le talent et l'audace de le réinventer en cinémascope notamment dans le domaine du linking interne.
Oui, parce que reprenons (depuis le début ou presque), le Pagerank fut établi pour mesurer chaque site sur les liens externes, de faible ou grande valeur, autrement dit es liens entrants menant du reste du web vers votre site. Ce critère principal avant Pengouin a perdu de sa superbe, mais reste l'un des fondamentaux (la recette de Google restant aussi mystérieuse que celle du Coca).
Mais il est dépassé sans doute aujourd'hui par la notion de richesse et de fraîcheur de contenu combiné à la technicité du site, comme sa vitesse et son adéquation avec l'affichage sur les terminaux mobiles. Donc dans l'ombre des liens externes qui firent la loi, notre mousquetaire de la frenchtouch du SEO, Laurent Bourrelly, préféra mettre sous les projos, le linking interne.
Bonne pioche pour cette tête de premier rôle école tendance nerveuse façon Actor "SEO" Studio, puisque sa théorie dite du cocon sémantique, ou en 2 mots de l'arborescence logique de liens entre pages et catégories d'un même site, allait synthétiser en un schéma ou presque les trois grands piliers du SEO.
A savoir sa lisibilité technique vue par le moteur et ergonomique regardée par le visiteur, la richesse de son contenu via ses pages principales ou complémentaires et donc l'intelligence de son écheveau de liens, organisés tels que chaque univers de produits occupe un compartiment bien étanche par rapport aux autres.
Et au moment ou le Pagerank disparaissait peu à peu des radars à cause des chapeaux noirs du SEO, il faut dire que la bonne idée neuve du cocon sémantique comportait déjà et c'est énorme dans son nid le simple mot sémantique, mis à toutes les sauces aujourd'hui par Google lui même au firmament de la modernité.
La sémantique dont est perclus les plus grands cerveaux de l'anticipation d'un monde presque immortel. La sémantique comme principale passerelle vers l'intelligence artificielle enfin à notre portée...
Mais là d'un pont trop lien, heu trop loin, nous sommes déjà au chapitre suivant, le contenu et sa création dont sont déjà friands messieurs les robots... Sinon comment créeraient-ils des liens avec les hommes pour les dominer ensuite?©