Diantre ! Organiser un tournoi chevaleresque c'est comme restituer l'esprit médiéval, son code d'honneur des Seigneurs et des exploits hippiques, dans le plus grand naturel, environ 1000 ans plus tard sur le pré de votre ville ou de votre entreprise.
Rassurez-vous, tout va bien se passer dans cette reconstitution de bataille médiévale grâce à nos amis équidés, les plus intelligents dans cette histoire (de France), et entre nous il n'y a toujours rien à comprendre dans ces effusions de sang et de testostérone simulées bien sûr intégralement : on se bat toujours courtoisement aujourd'hui comme antan pour sa belle belle aimante ou amante, ou pour sa couronne ou pour du... fric comme tout le monde!
Et quand le tournoi n'est pas courtois, il a toute chance de mimer en modèle réduit des actes de guerre ou des duels historiques où les les vaincus seront monnayés comme des rançons pour demain ou ad huitam eternam.
Le tournoi médiéval des Chevaliers du Château oscille entre spectacle et règlement de compte ou étymologiquement le tournus qui signifie "tourner autour d'un cercle" tels deux groupes de chevaliers rivaux qui vont jouer ou s'entre-tuer.
Les tournois médiévaux et les armoiries des chevaliers sont annoncés à la trompette par un héraut d'arme, les membres du public acclament leurs champions revêtus de tissus précieux puis se succèdent les épreuves de combats d'abord à pied puis des jeux d'adresse à cheval, jusqu'à la simulation de batailles rangées.
Les tournoyeurs venaient principalement du Nord de la Loire et certains grands tournois rassemblaient environ 3000 chevaliers.
Il s'agissait de perpétuer l'art de la guerre en temps de paix et de le transformer en un véritable calendrier de spectacles sportifs précédant les grandes fêtes du calendrier, de Pâques à Noël par exemple, et réunissant des équipes régionales.
Ces tournois du moyen-Age sont de véritables jeux de stratégie où chaque équipe est menée par un seigneur qui peut s'allier à un autre.
De nombreuses épreuves s'enchaînent qui opposent différentes classes de chevalier puis les joutes.
La première référence d'un tournoi remonte à 842 à Strasbourg et c'est la reine Catherine de Médicis qui interdira joutes et tournois en 1559 suite à la mort d'Henri II éborgné involontairement par la lance du Comte de Montgomery.
Joutons, joutons mais restons beaux joueurs messeigneurs...